Le « happy end » de la saga du prix du livre ? Un Député namurois veut y croire et s’engage

J-2 avant l’ouverture de la Foire du Livre de Bruxelles. Il est fort probable que l’on y discutera à nouveau de la fixation d’un prix unique du livre en Belgique. En effet, depuis 8 ans maintenant, le débat s’alanguit au Parlement sans avoir pu trouver une issue législative concrète.

David Clarinval, Député namurois MR à la Chambre, a exprimé à ses collègues de la Commission de l’Economie sa volonté de relancer ce dossier, en leur proposant de signer une proposition de loi sur le sujet. Cinq députés, Olivier Maingain, Bernard Clerfayt, Pierre-Yves Jeholet, Kattrin Jadin, Olivier Hamal, ont alors suivi l’initiative. Dans cette proposition de loi, les députés MR signataires demandent que le prix de vente d’un nouvel ouvrage ne puisse être inférieur à 90% du prix fixé par l’éditeur, quelque soit le lieu de vente. Cette règle du prix unique serait d’un an pour les ouvrages classiques et de 6 mois pour les BD. En outre, ils proposent qu’une période de soldes d’un mois soit autorisée annuellement.

Il pourrait être dérogé au prix unique du livre en cas de vente aux personnes qui suivent un enseignement dont le programme est basé sur cet ouvrage et en cas de vente à des organismes poursuivant une mission scientifique, d’éducation et de recherche, ainsi qu’aux bibliothèques publiques

Le groupe souhaite réglementer le prix du livre afin de préserver un réseau dense de librairies indépendantes, de proximité, garantes d’un service de qualité à la clientèle. Ces librairies sont aujourd’hui fragilisées car elles sont soumises à la concurrence de grandes surfaces qui utilisent les livres à rotation rapide, les best-sellers, comme produit d’appel et offrent pour ce faire des ristournes telles que les libraires indépendantes ne peuvent suivre et s’en trouvent dès lors fragilisées sur le plan économique.

Le livre a également une dimension culturelle, que ces députés veulent soutenir. La tendance actuelle, qui voit la concentration des ventes à la fois sur un nombre restreint de lieux et sur un nombre de plus en plus réduit de titres, nuit à la diversité culturelle. Or, seules les librairies indépendantes prennent encore le risque économique de promouvoir des ouvrages plus « difficiles », dit à « rotation lente ». Il leur est donc impératif, pour subsister, qu’elles continuent à vendre des ouvrages à rotation rapide dans un contexte concurrentiel équilibré.

En outre, l’instauration de ce prix unique a été réalisé dans d’autres pays de l’U.E., sans engendrer de hausse de prix pour le consommateur.

La Commission de l’Economie de la Chambre a fixé son ordre des travaux pour les prochaines semaines : la proposition de ces six députés MR devrait être examinée après les travaux budgétaires. David Clarinval et ses collègues espèrent que la 52ème législature sera la bonne et qu’elle permettra enfin l’adoption d’une disposition que le secteur de l’édition et les libraires indépendants appellent de leurs vœux.


Pour tout renseignement complémentaire :
David Clarinval : 0478/217056
Marie-Aline Mohymont (collaboratrice) : 061/239679

Inscription à la Newsletter

Abonnez-vous et recevez les toutes dernières actualités
(Promotions, actions spéciales, événements, ...)