Le gaz de schiste, menace pour la Belgique

 

L’explosion de la production mondiale de gaz de schiste a déjà des répercussions chez nous. Et pourrait menacer notre compétitivité. Le gaz de schiste, menace pour la Belgique?

 

Alors qu’en 2009, les réserves gazières étaient évaluées à 60 ans de consommation, on les estime désormais quatre fois plus importantes grâce à l’évolution des technologies d’extraction des gaz, tant « conventionnels » que « non conventionnels ». Parmi ceux-ci figure principalement le gaz de schiste, dont l’émergence, couplée à l’érosion de la demande en gaz, a poussé les cours du gaz à la baisse. Cette diminution profite aux consommateurs belges, et principalement aux clients de « petits » fournisseurs, mais cet effet positif a également ses revers. L’afflux gazier a ainsi provoqué une chute des cours du charbon. Conséquence : les électriciens européens délaissent le gaz au profit du charbon pour faire tourner leurs centrales thermiques, ce qui est nettement plus polluant. Un mouvement amplifié par la dégringolade du prix de la tonne de CO2 en Europe, descendue voici trois semaines sous les 5 euros, contre 35 en 2008. Polluer ne coûte plus…

A ces éléments s’ajoutent une architecture de marché européenne inadaptée à la nature des moyens de production, un soutien massif et mal géré des énergies renouvelables, une cacophonie politique quant aux moyens de production à privilégier… La faiblesse des prix gaziers américains ainsi que l’état du marché énergétique européen, menacent à terme la compétitivité européenne.

 

Les réserves de gaz de schiste que le sous-sol belge recèle semblent trop faibles selon plusieurs experts pour justifier leur exploitation. Heureusement pour l’environnement, malheureusement pour l’économie.

 

 

David Clarinval a été interviewé par le journal Le Soir sur le sujet ce 11 février 2013.

 

 

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