La Belgique consolide et augmente le volume d’emploi dans le secteur spatial belge Politique scientifique

La Belgique consolide et augmente le volume d’emploi dans le secteur spatial belge

 

La Belgique va pouvoir consolider et augmenter le volume d’emploi au sein des entreprises actives dans le secteur spatial. Le vice-Premier en charge de la Politique scientifique David Clarinval en a fait l’annonce ce mardi matin dans son discours d’ouverture de la 12è Conférence spatiale européenne. Elle se tient au Palais d’Egmont, en présence du gratin politique et économique européen concerné par ce secteur en plein essor. Ces retombées positives concerneront une série de nos entreprises qui sont à la pointe en matière de lanceurs, portes d’entrée indispensables à l’accès à l’Espace dont les Européens veulent plus que jamais pouvoir garder la maîtrise. Leurs sites de Bruxelles, Liège, Charleroi et Lummen seront plus particulièrement concernés.

Fin novembre 2019, le gouvernement fédéral avait marqué son accord pour un investissement sans précédent de la Belgique dans les programmes de l’Agence spatiale européenne (ESA). Ils atteindront 1,45 milliard d’euros pour la période 2020-2024, contre 1,2 milliard d’euros pour la période précédente.

Huit jours plus tard, cela avait permis au ministre de la Politique scientifique David Clarinval de défendre un investissement très ambitieux de notre pays lors du Conseil ministériel de l’ESA qui s’était tenu à Séville.

Une première retombée concrète en avait découlé : le choix par l’ESA du site de l’Esec-Redu, en province de Luxembourg, pour abriter le futur centre de cyber-sécurité de ses activités.

Une deuxième retombée concrète a pu être annoncée ce mardi par le vice-Premier ministre, qui a eu l’honneur de prononcer le discours d’ouverture de la Conférence européenne spatiale qui se tient au Palais d’Egmont, à Bruxelles, ces 20 et 21 janvier 2020. Il s’agit d’investissements qui vont être faits dans le secteur des lanceurs, avec des retombées dont plusieurs sociétés belges vont directement pouvoir bénéficier, permettant une création nette d’emplois dans notre pays.

« Si nous avons fêté les quarante années d’Ariane à la fin de l’année dernière, nous avons à nouveau rendez-vous avec l’Histoire », a notamment déclaré David Clarinval dans son discours d’ouverture. « Le premier vol d’Ariane 6 aura lieu fin de cette année. Il en sera de même pour les nouveaux lanceurs Vega. La garantie d’un accès autonome à l’Espace nous est assurée par la variété des lanceurs dont nous disposons et plus particulièrement par l’activation du dernier lot d’Ariane 5. »

« Les nouveaux lanceurs, destinés à voler entre 2021 et 2023, seront produits dans les usines d’ArianeGroup en France et en Allemagne, et dans celles de ses partenaires industriels européens, dans les 13 pays participant au programme Ariane 6. ArianeGroup coordonne un réseau industriel regroupant plusieurs centaines d’entreprises (dont 350 PME) dans 13 pays européens. »

« La Belgique est particulièrement soucieuse de contribuer à la consolidation d’un accès autonome à l’Espace. Le gouvernement s’y est largement engagé à l’occasion du dernier Conseil ministériel à Séville. Cet engagement permettra de consolider la position d’industriels de premier ordre et de créer, au travers de Vega et Ariane, environ 150 emplois. Cet engagement a également pour effet de dynamiser un tissu industriel complexe et diversifié ainsi que nos institutions scientifiques et académiques. »

Les investissements permettant la création de ces emplois sont une conséquence concrète du principe de juste retour que pratique l’ESA. L’Agence spatiale européenne garantit en effet à ses 22 Etats membres des contrats nationaux proportionnels à leurs investissements. Cela renforce la place de la Belgique au cinquième rang des pays actifs dans les programmes lanceurs, derrière la France, l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne.


Deux grands projets
En pratique, ces 150 emplois vont s’inscrire dans deux grands projets en cours :

1. Ariane 6

Un premier vol d’Ariane 6 est prévu fin décembre 2020, de même qu’un premier lot de production de 14 lanceurs pour les années 2020-2022. Pour la Belgique, cela représente un potentiel de 100 emplois à haute valeur ajoutée chez les industriels concernés par ces lancements.

Trois entreprises belges (N°1 européens dans leurs domaines) sont ainsi chargées de trois activités-phare :

SABCA : systèmes d’actuation de lanceur
Un système d’actuation transforme un signal de commande en action mécanique. Il relie un système de commande à son environnement.
Les sites de Bruxelles et Lummen sont concernés.

Safran AeroBoosters : vannes cryogéniques
Il s’agit de vannes de régulation des fluides pour moteurs et réservoirs de lanceurs. On parle ici des vannes de régulation des fluides des moteurs Vulcain 2, Vinci et des étages correspondants.
Le site de Herstal (Liège) est concerné.

Thales Alenia Space (TAS-B) : chaînes de sauvegarde
La fonction principale de la chaîne de sauvegarde est de neutraliser le lanceur dans le cas où la trajectoire suivie mettrait en péril des personnes ou des biens.
Le site de Charleroi est concerné.

2. VEGA-C/E

Le premier vol de Vega C sera effectué entre juillet et octobre 2020.

A terme, 50 personnes seront employées dans le cadre des activités de production de Vega-C et de Vega-E.

Pour les lanceurs Vega-C et Vega-E, l’implication des industriels belges couvrent les systèmes d’actuation (Sabca), les structures d’interface (Sabca), les logiciels de bord (Spacebel) et les activités moteur (Safran AeroBoosters).

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